Jean-Jacques Bourdin : Bienvenue au café du commerce !

Publié le par Olivier TRONEL-BOCCARA

bourdin.jpgIl m'arrive de temps à autres d'écouter RMC le matin lorsque mon autoradio reste sur la fréquence écoutée la veille. Et, à cette heure-là,officie Jean-Jacques Bourdin, figure emblématique de la radio autrefois monégasque. Son émission est présentée dans les jingles comme "le premier show radio d'info".

 

Le principe de cette émission consiste à aborder des sujets d'actualité et à les faire commenter par les auditeurs. Et c'est là que le grand numéro de Jean-Jacques Bourdin commence ! En roue libre pendant quatre heures ! Là où un journaliste se contenterait de relayer l'information, JJB, lui, prend position.  Et qui plus est, lorsqu'un auditeur, croyant connaitre le sujet abordé, ajoute un élément, JJB ne prend même pas le soin de  vérifier l'information.

 

Lors d'une émission, était abordé le sujet épineux de la fonction publique. A l'instar d'un Jean-Pierre Pernaud, Bourdin, qui a la démagogie facile, déclarait "y'en a marre de toutes ces catégories A, B, C ! il faudrait supprimer tout ça !". Je pensais qu'il allait argumenter et qu'il allait proposer une alternative mais non...

 

Et il y a aussi l'interview politique également diffusée sur BFM, qui fait partie du même groupe que RMC. Sous le prétexte de poser les vraies questions, celles qui dérangent et qui sont supposées mettre en difficulté l'interviewé, JJB posent des colles. On sourit de voir Frédéric Lefebvre sécher sur la définition du web 2.0. Mais lorsque la question adressée en 2007 successivement à Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy est le nombre de sous-marins nucléaires d'attaque, on se demande quel est l'intérêt de poser une telle question tant on attend d'un candidat qu'il réponde aux réelles préoccupations des auditeurs. Il me semble que la compétence d'un intervieweur politique se mesure à pertinence des questions qu'il pose.

 

Vous me direz que je peux zapper sur une autre station - ce que je fais - mais cette émission est le porte-drapeau d'une station qui relève plutôt du café du commerce -Bourdin, Grandes Gueules,...- ou du café des sports - Luis Fernandez (qui ferait bien d'investir dans un Bescherelle), Moscato Show. En attendant, je paie ma redevance et quand j'écoute France Inter, je sais pourquoi !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article