Dur lendemain d'élection

Publié le par Olivier TRONEL-BOCCARA

Ça a échappé à beaucoup de monde mais hier était un dimanche d'élections. Nous, socialistes, avions l'espoir d'enlever le département du Rhône au garde des sceaux.

Le moins que l'on puisse dire est que ce lundi est difficile. Le but était de faire basculer des cantons...sans en perdre. De ce point de vue, des mauvaises nouvelles sont arrivés en provenance de Meyzieu. Odette Garbrecht est battue, devancée par le maire UMP de Meyzieu et le secrétaire départemental du FN. L'ennuyeux Perben est en ballotage favorable dans le canton où le PS était dignement représenté par Cécile Michaux. Les habitants du 6ème Nord ont choisi de se priver du renouveau et d'être les arbitres d'un débat digne du caniveau ("je ne travaille pas avec les traitres" dixit Dominique Perben). On encouragera Evelyne Fontaine à Saint Priest, Dominique Bolliet à la Croix-Rousse et tous nos candidats encore en lice lors de ce second tour.

Mais permettez-moi de me vous parler de ma ville, Villeurbanne. Nos candidats ont été placés en tête dans les trois cantons. C'est déjà une bonne chose. Mais deux de nos candidats - Gilbert-Luc Devinaz et Claire Le Franc - seront opposés à un candidat Front National. Si on peut penser que les électeurs des cantons Nord et Sud de Villeurbanne auront un réflexe républicain et que la victoire est possible, le fait de vivre dimanche prochain deux duels PS-FN pose question. Cela dénote un désarroi des français qui pensent trouver dans ce vote extrême des solutions qu'ils croient bonnes. Le parti d'extrême droite n'a fait campagne que par l'intermédiaire de sa présidente. Nous avions dans nos cantons des candidats FN qui avait le charisme d'une fourchette et pourtant, il ont réalisés des scores les plaçant même devant les candidats PS dans certains bureaux.

On peux également parler de vote sanction. Les électeurs n'ont pas oublié d'infliger un avertissement au gouvernement, ces cantonales étant les dernières élections avant les présidentielles de 2012. Le gouvernement, qui, depuis 2007, stigmatise certaines populations, a exacerbé certaines peurs ce qui a incité au vote frontiste.

Dans le canton centre, ce sera bis repetita. Comme pour la partielle de juin, notre candidat Richard Llung sera opposé à Béatrice Vessiller. Le principal argument du 1er tour était la décision de Jean-Paul Bret de retirer la délégation aux trois adjoints EELV suite au maintien de Béatrice Vessiler au deuxième tour en juin dernier, ce qui était un coup de canif à la cohésion de la majorité municipale. Il est important de mener une campagne offensive et de se placer sur le terrain des idées et ne pas sombrer dans une campagne de caniveau. L'entre deux tours va être difficile. il va falloir mobiliser.

Publié dans Politique

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